Quelles sont les pièces les plus fragiles de votre turbo ?

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Qu’est-ce qu’un turbo ? Quelles sont les pièces les plus fragiles de votre turbo ? Quel est le mode de fonctionnement de ce dispositif ? Comment entretenir le turbo pour préserver sa durée de vie ? Après avoir lu cet article, vous aurez toutes les réponses à ces questions. 

Qu’est-ce qu’un turbo ?

Encore appelé turbocompresseur, le turbo est un système de suralimentation d’un moteur de véhicule. La plupart des véhicules à l’ère moderne en sont équipés. Mais on ne le retrouve pas toutefois au niveau des véhicules dotés de moteur atmosphérique. Le turbo compresseur est un maillon essentiel du moteur d’un véhicule. Il a été inventé au début du 20e siècle à partir de 1905 par l’ingénieur suisse Alfred Buchi. 

Son invention a pour but de répondre aux nombreuses exigences en matière d’émission de gaz d’échappement particulièrement pour les véhicules équipés d’un moteur diesel.  En effet, le turbo est conçu pour augmenter les performances des véhicules tout en réduisant les émissions de CO2. 

On le retrouve généralement près du bloc-moteur situé en dessous du capot en vue de raccourcir et de faciliter le trajet des gaz d’échappement. La durée normale de vie d’un turbo est de 200.000 km, voire plus s’il est bien entretenu, lorsqu’il n’est pas soumis à une forte pression et s’il est moins sollicité. 

Les composants du turbocompresseur

Le turbocompresseur est composé de trois éléments essentiels. On y retrouve la wastegate et deux hélices reliées entre elles par un axe. Ces deux hélices ont pour nom, la turbine et le compresseur. 

La wastegate : qu’est-ce que c’est ?

La wastegate est une pièce très importante du turbo compresseur, mais à la fois assez fragile. Elle est composée d’une membrane, d’une tige reliée à la coquille d’échappement comportant la valve d’échappement. Cette dernière participe majoritairement à l’amélioration du régime du moteur. La wastegate peut être de nature électrique ou pneumatique. 

Au fil du temps, on assiste à une diminution de la tige d’échappement. Cela est dû à la perte de l’étanchéité de la membrane causant ainsi une perte d’élasticité du ressort et la détérioration de cette membrane. Vous allez donc constater que votre ressort se retrouve mal en point, ce qui entrainera des difficultés à l’ouverture du clapet. En conséquence, vous assisterez à une perte considérable de puissance de votre véhicule et à une chute en pression surtout lorsque vous montez dans les tours. 

Par ailleurs, si d’aventure vous remarquez un blocage du ressort de votre wastegate après un démontage, sachez qu’elle n’est plus fonctionnelle. Dans ce cas, un remplacement immédiat s’impose. En effet, une wastegate défectueuse peut être à l’origine d’une perte de puissance du moteur et d’un sifflement lors de l’accélération de votre véhicule. A contrario, lorsque vous constatez lors d’un test, une mobilité du ressort de votre wastegate, soyez rassuré, car cela veut dire que la wastegate est toujours fonctionnelle. 

Rôle de la wastegate

La wastegate a pour rôle de réduire la suralimentation du véhicule en maitrisant la pression du gaz d’échappement. En effet, lorsque la wastegate est en mode off, c’est-à-dire en position fermée, les gaz d’échappement circulent par la turbine, ce qui baisse considérablement le risque de suralimentation. Elle assure ainsi le court-circuit partiel des gaz d’échappement. 

Cependant, lorsque la wastegate est ouverte, elle assure le transport des gaz d’échappement afin de prévenir tout risque de surchauffe et d’endommagement du moteur. Ce faisant, elle protège efficacement les composants mécaniques de la turbine. 

Par ailleurs, la wastegate est une pièce qui contrôle le régime de rotation de la turbine en vue de ralentir sa vitesse. En effet, cette pièce joue un rôle de modérateur de vitesse lorsque la turbine tourne le gaz d’échappement à une vitesse très élevée avoisinant 250.000 tours par minute. 

Le chra, une turbine certes puissante mais assez sensible

Le chra est une pièce très résistante et assez puissante. Cependant, il fait partie des pièces fragiles d’un turbo compresseur. Sa fragilité se constate particulièrement lorsque le turbo est mal entretenu. C’est une pièce centrale du turbo. Elle peut tourner à plus de 250.000 tours par minute. 

Le chra est constitué du corps central du turbo, d’une roue d’admission et d’une roue d’échappement réunis sur un seul et même axe. Grâce à la force des gaz d’échappement dont il se sert, le chra est capable d’augmenter la compression d’air frais. On retrouve généralement dans les nouveaux turbos un organe appelé : « géométrie variable ». 

Cet organe a pour objectif essentiel de baisser le volume de gaz d’échappement rejeté par le collecteur et de diminuer de ce fait, la quantité d’air frais destinée au moteur. Pour maintenir votre chra en bon état plus longtemps, il est conseillé de réaliser une vidange tous les 10.000 km au maximum. Vous gagnerez beaucoup également à surveiller de temps en temps les niveaux d’huile et à procéder à un changement des filtres.

Mode de fonctionnement du turbo

Le turbocompresseur a un principe de fonctionnement assez simple. En effet, le flux de gaz d’échappement expulsé par le moteur fait tourner la turbine du turbocompresseur en la chauffant à une température supérieure à 800°C. Cette turbine est reliée à une deuxième hélice qu’est le compresseur via un axe. 

Le compresseur a pour rôle d’envoyer une quantité importante d’air dont l’accumulation se transforme en air compressé vers l’admission. Ce dernier est envoyé à l’intérieur du moteur, amplifiant ainsi l’apport d’oxygène à environ 20% de l’air dans la chambre de combustion. Cela donne plus de puissance au moteur du fait de l’accélération de la turbine et de la compression de l’air par la roue de compression. 

Cette puissance est la résultante d’un rapport de cause à effet, car plus la quantité d’air est élevée, plus on peut rajouter du carburant. La wastegate peut également réguler la pression par voie électrique. Il est important de souligner que la vitesse du turbo peut excéder 200.000 tours par minute. Les pressions sont donc plus importantes sur les ailettes et les roulements. 

Quand ces ailettes sont mobiles, on parle généralement de géométrie variable. Il est alors capital de bien huiler les ailettes en vue de réduire les risques d’endommagement du turbocompresseur. Vous ne le savez peut-être pas, mais il existe une partie froide du turbo. La température de cette partie tourne autour des 100°C, ce qui est 5 fois inférieur à la température de la partie chaude. 

Les causes d’une casse de turbo

Un dysfonctionnement de tout le système décrit ci-dessus risque d’entrainer une panne au niveau de votre turbo. Lorsque cette panne se produit, on parle de casse du turbo. On associe à cette casse, plusieurs causes. 

Elle peut résulter de la non-lubrification de votre turbo se traduisant par l’usure prématurée de vos ailettes. En effet, la lubrification du turbo consiste à ajouter de l’huile moteur au palier pour diminuer la chaleur et réduire les frottements. 

Le mauvais graissage peut également être à l’origine d’une casse de turbo. Ne soyez donc pas surpris de constater une fuite d’huile moteur au niveau des joints. Cette fuite peut provenir d’une mauvaise filtration ou d’une défaillance du système d’évacuation d’air. Ce mauvais graissage peut aussi résulter d’une insuffisance d’huile. 

Pour ce qui concerne l’insuffisance d’huile, les causes sont multiples. Il peut s’agir d’un remplacement du filtre à huile ou du turbo sans remplissage d’huile, d’un versement de glycol ou de carburant dans l’huile moteur, d’une faible pression d’huile causée par un dysfonctionnement de la pompe à huile ou enfin de la non-utilisation de la voiture pendant une longue période. 

Par ailleurs, l’aspiration d’un corps étranger par le turbo peut aussi entrainer une casse de turbo. En effet, un turbo, pour qu’il soit performant, ne devrait abriter aucun élément étranger. Cependant, le sable, les écrous et d’autres éléments solides peuvent y faire irruption. Ces éléments intrus provoquent généralement la rupture, l’écaillage ou encore le pliage des ailettes de votre turbo. 

De plus, l’usure des roulements constitue elle aussi une cause probante de la casse de turbo. En effet, un turbo pour son bon fonctionnement a besoin de ses deux hélices que sont la turbine et le compresseur en parfait état. Mais il arrive des fois où l’utilisation d’une mauvaise qualité d’huile moteur les endommage.  

En outre, la surchauffe peut aussi constituer une cause de casse de turbo. Elle est souvent le résultat d’un arrêt trop rapide du moteur en fin de trajet ou d’une accélération rapide lorsque le moteur est encore froid. 

Que faire en cas de casse de turbo ?

Si vous vous retrouvez face à un problème de casse de turbo, le mieux à faire c’est de ne pas continuer à rouler votre véhicule. Dans le cas contraire, vous risquez de fragiliser l’axe de votre turbo et d’entrainer sa rupture. Cette rupture à son tour occasionnera une remontée des débris du palier dans le moteur central de votre véhicule. En conséquence, cela lui fera perdre sa puissance normale. 

Mais si vous vous retrouvez en plein milieu d’une circulation, et que vous ne pouvez pas stationner, faites passer votre véhicule au point mort et calez le moteur. En effet, en calant le moteur de votre véhicule, vous empêchez son emballement. Vous vous demandez certainement comment faire passer votre véhicule au point mort. Sachez que le procédé est assez simple. Il suffit d’utiliser la 5e ou la 6e vitesse et de débrayer en maintenant votre pied sur le frein. 

Quelques conseils pour éviter la casse d’un turbo 

Le turbo compresseur est une pièce essentielle d’un véhicule. Cependant, au fil du temps, il peut connaitre quelques dysfonctionnements. Pour éviter sa casse, il faudra veiller minutieusement à son entretien, car il comporte des éléments qui sont plus fragiles que d’autres. 

Éviter les défauts de graissage

Pour maintenir le turbo en bon état, il est conseillé d’effectuer les vidanges après chaque distance de 10.000 km en suivant les recommandations du constructeur. Il faudrait également renouveler fréquemment les filtres et les durites de graissage lors des remplacements du turbo. Par ailleurs, vous gagnerez beaucoup à contrôler régulièrement le débit et la pression d’huile lors du montage du turbo. 

S’abstenir d’utiliser des huiles de mauvaise qualité

C’est bien de faire la vidange de son véhicule tous les 10.000km. Mais c’est encore mieux d’utiliser des huiles de bonne qualité. Il faudrait également effectuer le nettoyage des éventuels dépôts de matières étrangères dans le carter du moteur. On recommande aussi de changer les filtres à huile lors du remplacement du turbo. 

Réduire les entrées par échappement et pallier l’aspiration des corps étrangers

Les entrées par échappement représentent l’une des causes de casse de turbo assez fréquentes. Pour éviter ces intrusions, il faut effectuer des révisions du collecteur d’échappement, nettoyer la vanne EGR et le collecteur d’admission. Il faudra également réviser les joints d’échappement en cas de turbo cassé ou endommagé. 

Bien positionner les joints d’échappement

Éviter les mauvais positionnements des joints d’échappement est une solution efficace pour maintenir le turbo en bon état plus longtemps. Pour éviter ces mauvais positionnements, il faut régulièrement réajuster les joints d’échappement de votre turbo. 

En définitive, le turbo est un élément essentiel du moteur du véhicule. Sa durabilité est conditionnée par un montage adéquat, un entretien régulier et une bonne lubrification. Il existe autant de modèles de turbocompresseurs que de véhicules. Si vous avez besoin de vous procurer un nouveau turbo, son coût est généralement compris entre 1000 et 2000 euros. Mais vous avez également la possibilité de faire un échange standard d’un turbocompresseur. Cela vous reviendra moins cher, soit 50% du montant d’acquisition normal. 

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